Statutes

Règlement intérieur IBKAF

 

 

Règles et usages (règlement intérieur) IBKAF

 

Art. 1: Champ d’application

Le présent règlement fixe les règles et usages en vigueur dans le cadre de l’association INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF), tant dans l’enceinte des locaux abritant les activités, que lors de toutes les manifestations ou situations extra-muros dans lesquelles, directement ou indirectement, la dite association est impliquée.

Le présent règlement, présenté par le Président de l’association, a été établi par le Comité Directeur (CD-IBK), sur avis des organes et instances représentatifs (DT-IBK, CT-IBK, CE-IBK, CS-IBK, voir statuts) et peut être révisé en tout temps par celui-ci. Il a été approuvé par l’Assemblée Générale (qui devra, si besoin, approuver les modificatifs éventuels) et s’applique à tous les membres, tels que définis par les statuts, et à leurs représentants légaux .

Art. 2: Vocation de l’IBKAF

L’IBKAF a pour vocation de diffuser un exercice du “KARATE” et des disciplines représentées en son sein (voir statuts) comme ART MARTIAL, selon l’orientation qu’en donne le “DO” (MISHI), ainsi que, sous cet éclairage, d’en entraîner, d’en transmettre leurs composantes spécifiques en matière de GIHO et de SHINPO, d’oeuvrer à leur pérennité, leur développement, d’en favoriser l’enrichissement et actualisation-adaptation socio-culturelle, et de faire émerger et défendre les CULTURES et TRADITIONS MARTIALES l’inspirant. L’IBKAF génère ainsi une alternative de pratique au regard des médiatiques définitions sportives du “KARATE” et autres disciplines adhérant à l’association, et diverses compétitions et mythes les accompagnant.

Son objet , comme ci- après détaillé, est donc :

– la conservation et la transmission des «savoirs» et contenus GI-HO et SHIN-PO, attachés au KARATE-DO et à ces ARTS (qui, soit en incarnent l’origine, soit en sont issus) à composantes techniques et éthiques, liés tant aux TRADITIONS socio-culturelles et Martiales sino-okinawaïennes, au DO en général, propre à la CULTURE nippone, et aux valeurs humanistes qui s’y ajoutent .

– une contribution déterminée , active, et concrète à la pérennité de ces héritages, tant quant au fond qu’à la forme .

– la recherche historique et prospective (y compris sur les plans techniques, intellectuels et pédagogiques) afin, soit de retrouver et ré-expérimenter les contenus, soit de compléter – actualiser et faire évoluer les pratiques y afférent, sans en modifier ni l’essence ni les valeurs et composantes originelles .

– Le rassemblement des diverses écoles (RYU) se recommandant du KARATE-DO et des ARTS MARTIAUX ASIATIQUES qui se retrouvent dans les buts et orientations de l’association, tels qu’exprimés dans les statuts , dans le présent règlement (et autres textes les précisant) et ce à des fins d’échanges et d’enrichissement mutuel .

– une pratique éclairée, encadrée, et orientée par les formations et enseignements s’y rapportant.

– un respect à la fois des principes et systèmes hiérarchies, des codes moraux, de l’étiquette (REIHO) et des méthodes d’apprentissage et de transmission (KATA + principe MITORI KEIKO/KEIGO) qui y président, mais aussi des préceptes et principes édictés par les Maîtres fondateurs des courants, styles, écoles, RYU (voir art. 3 ). L ‘IBKAF, de part son appellation et ses objectifs annoncés, s’identifie en priorité à la notion de SHIN du triptyque fondateur « SHIN, GI, TAI”*, présidant aux Arts martiaux japonais depuis l’ère MEIJI et à celui essentiel et présent dans ces Arts dès leurs origines sino-okinawaïennes, intégrant dans un même ensemble et de façon indissociable: Techniques de protection de l’intégrité des biens et des personnes GOSHIN (élargies), Principes de Santé KENKO et Composantes socio culturelles BUNKA .

RAPPEL du préambule des statuts: précisions et définitions :

BUNKA: culture, environnement culturel étendu, et pratiques s’y référant ou en résultant.

SHIN (KOKORO): l’esprit, le mental, le coeur, l’âme, la vertu, la pensée…. etc. et autres données procédant de la Culture martiale et par extension de la philosophie , de l’attitude, du comportement socio- culturel, et des codes moraux encadrant la pratique de l’Art Martial / et par extension, SHIN PO : l’héritage en matière de SHIN.

GI: la technique (dont la respiration et le contrôle de l’énergie font partie) et son exercice permanent ../ et par extension , GI HO: l’héritage, le bagage, la panoplie technique évolutive.

TAI: le corps, le physique et par extension son entretien à des fins à la fois de performances (utilisation optimale et adaptée) et de santé (KENKO).

DO: voie de la recherche de l’excellence et de l’accomplissement personnel.

TRADITION désigne la transmission continue et fidèle d’un contenu (tenant tant à la forme qu’au fond) à travers l’histoire depuis un, ou des événements fondateurs, voire un passé immémorial (en latin traditio, “acte de transmettre”) vient du verbe tradere, “faire passer à un autre, livrer, remettre”). Cela fait appel à une mémoire et un projet, un contenu en rapport avec la conscience collective d’un groupe …un souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre de façon intelligible, et de l’enrichir sans en trahir ni l’esprit, ni les raisons de son existence, ni ses fonctions.

Nota: C’est une manière d’héritage précieux, mais vivant, non figé, ni stérile… Pas plus qu’on ne peut accepter d’éléments créés “ex-nihilo”, sans fondements réels, et niant ou ne faisant pas cas de ce qui fut, on ne peut pas plus assimiler nos pratiques à une suffisante et satisfaisante collecte d’antiquités, de coutumes ou d’ habitudes quasi folkloriques…

Art. 3 : Principes éthiques

L’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF) est assimilable à un Dojo virtuel (“Le Lieu de la Voie, de la Quête de soi”), à un “espace” pluridimensionnel consacré à l’initiation, l’apprentissage, la pratique, l’enseignement, l’expérimentation et à la recherche dans la Voie du KARATE-DO et des ARTS et de la culture martiale.

A ce titre, la vie et les activités déclinées sous son égide sont réglées par des principes (morale, valeurs, vertu, recherche de l’excellence), des règles et des codes* issus des formes et des traditions successives ayant présidé à l’élaboration de l’ART D’OKINAWA et du KARATE-DO (TI, TODE, KARATE) dès leurs composantes d’ origine (DIVERS QUAN FA, TAICHI CHUAN, WU SHU, JIGEN RYU de SATSUMA) de formes dérivées (divers RYU nippons), et de disciplines complémentaires ou ayant contribué à ses contenus actuels (GOSHIN JUTSU, KOBUDO, et quelques BU-NIN-JUTSU particuliers).

*: préceptes et règles écrites et éditées (souvent sur des Makemono / rouleaux calligraphiés) par les maîtres fondateurs ou reconnus comme tels (ex.: les maîtres SAKUGAWA, MATSUMURA, ITOSU, HIGAONNA, FUNAKOSHI, MABUNI…) ou autres maîtres asiatiques initiateurs de disciplines ou Arts acceptés et confirmés.

Avec pour postulat : le “GI HO” ne va pas sans le “SHIN PO”.

Les relations entre les membres sont structurées par les rapports dus aux niveaux de compétence des pratiquants (et les droits et devoirs les impliquant ), à l’ancienneté et à l’âge. En sont issues de fait des règles de courtoisie, de respect et l’étiquette toutefois adaptées au contexte européen et à notre temps.

En découlent un enseignement et des pratiques du KARATE-DO contenant de manière indissociable et spécifique des principes, des techniques, des formes, un esprit, une philosophie, une quête de soi et de développement personnel, une éthique  et des attitudes et modèles socio-culturels constituant une VERITABLE CULTURE.

Nota: toute dérive ou entorse ou non-respect de ces principes pourra entraîner des sanctions (allant jusqu’à l’exclusion) par les instances accréditées, via le comité d’éthique et le conseil des sages.

Art. 4 : Cadre légal

1. – L’IBKAF, en conformité avec ses statuts, outre ses propres règlements, respecte en règle générale et pour tout ou partie (sauf contradictions essentielles) les règlements spécifiques édictés par les organes (écoles, groupes, fédérations, associations etc.) avec lesquels elle entretiendrait des rapports privilégiés, collaborerait, s’accorderait, voire contracterait sur des points particuliers .

2. – RAPPEL IMPORTANT: Le droit Suisse est applicable à tous les points non régis par le présent règlement. Le for juridique est dans le canton de Genève.

Art. 5 : Obligations et responsabilités des membres et pratiquants

1. – Les membres actifs (Clubs, Dojos) sont tenus de régler annuellement leurs inscriptions et les cotisations de leurs adhérents et d’en fournir la liste (membres inscrits) dans les délais impartis par leur contrat d’inscription.

2. – Par là-même, ils attestent de leur adhésion aux statuts et divers règlements* régissant l’IBKAF et s’engagent à les adopter dans leur pratique sans que rien ne puisse y porter atteinte ou préjudice .

*lesquels doivent leur être communiqués pour approbation signée valant engagement.

3. – L’accès aux activités de l’IBKAF peut être refusé aux membres actifs (Clubs, dojos) et à leurs “élèves-adhérents” (membres inscrits) ne s’étant pas acquittés de ces formalités.

4. – Tous les membres actifs et leurs “élèves-adhérents”, membres inscrits, peuvent exiger une attestation (passeport ou carte ou document informatique) dûment remplie attestant de ces inscriptions auprès des structures de tutelle.

5. – Les membres actifs et leurs “élèves-adhérents”, membres inscrits entreprendront les démarches personnelles pour disposer de certificats médicaux à jour, attestant de leur capacité à pratiquer selon les méthodes en vigueur au sein de l’IBKAF.

6. – Les membres actifs et leurs “élèves-adhérents” sont tenus de s’assurer de manière adéquate contre les risques inhérents à la pratique du KARATE-DO, selon les méthodes prônées par l’association, tant lors d’entraînements dirigés, de stages ou de toutes autres activités annexes ou dérivées.

7. – La responsabilité civile personnelle de tout membre actif et de leurs “élèves- adhérents” est engagée lors des activités effectuées dans le cadre de l’IBKAF notamment lors d’improbables accidents entraînant des lésions corporelles.

8. Les membres actifs (Clubs-Dojos) répondent à titre de personne morale des éventuels dégâts occasionnés aux installations abritant les activités de l’IBKAF ou autres troubles occasionnés par leurs adhérents, membres Inscrits .

Art. 6 : Respect et courtoisie

1. – Tous les membres (dont les membres actifs et leurs “élèves-adhérents”) de l’IBKAF, se comportent avec respect à l’égard des traditions en vigueur, issues de l’étiquette REIHO (propre au KARATE-DO et ARTS MARTIAUX ASIATIQUES et à leur CULTURE. Ils contribuent, par leur comportement, à préserver l’image de leur ART.

2. – Le respect des diverses hiérarchies en vigueur dans nos ARTS est exigé, qu’elles procèdent des divers systèmes KYUDAN, DANSHA, SHOGO, DEN, DESHI, etc.

3. – Pour autant ces hiérarchies impliquent devoirs, entraide, service, altruisme plus que “pouvoirs excessifs” autoritarisme et privilèges , ce qui conditionne les alinéas qui suivent.

4. – Tous les membres de l’IBKAF sont tenus de se témoigner du respect et d’adopter une conduite courtoise les uns envers les autres.

5. – L’usage veut que le respect, la modestie et l’humilité prévalent entre les membres, selon les règles droits, devoirs et traditions, en vigueur dans les rapports SENSEI (Maîtres reconnus et expérimentés) SEMPAI (élèves anciens au parcours et attesté, plus complet que le nôtre, qui a fait ce parcours avant nous), DOHAI (qui a fait le même parcours que nous et en même temps que nous), KOHAI (étudiants novices en cours d’initiation et élèves en phase d’apprentissage) et selon les sacro-saints principes que : “on est toujours le KOHAI de quelqu’un”.

6. – Le respect de l’autre, en général, s’applique tant aux rapports personnels avec autrui au quotidien, qu’aux relations lors des manifestations diverses de la fédération. Il s’exprime également dans l’attention portée à l’intégrité physique et psychique de l’autre. Le KARATE-DO doit concourir à la promotion des idéaux de fraternité et d’entraide.

7. – Les divers membres de l’IBKAF se soucient de porter, en tout temps et tout lieu, une image digne et honorable des Arts martiaux, du Karaté DO, de leur école (Ryū) de leurs maîtres, de leurs enseignants et de leurs camarades d’entraînements.

8. – Le silence, l’attention et la concentration sont les règle durant les entraînements et stages. Lors de travail deux à deux, ou en groupe, les conversations se font à voix mesurée afin de minimiser les gênes occasionnées. Le vocabulaire utilisé et le ton utilisé se doivent d’honorer notre ART, les traditions du KARATE-DO et l’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF) et d’incarner sa composante CULTURELLE et à sa “NOBLESSE”.

9. – Les attitudes et règles ci-avant décrites (et autres de bienséance) se doivent d’être respectées par les membres statutaires de l’IBKAF (y compris sans exception aucune, par tous les membres inscrits) tant au sein de l’association que dans tout espace et contexte public et pendant ou hors des manifestations organisées par l’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS. Toute entorse à ces lignes de conduite ou dérive pourra être sanctionnée (en proportion du préjudice créé) par les Instances internes de l’association, qui selon l’importance en rendront compte à l’Assemblée générale, après en avoir informé officiellement le membre actif (Club / Dojo) concerné et pourra se retourner contre ce dernier qui agira auprès de son “élève-adhérent”.

Art. 7: Tenue

1. – Les membres actifs et leurs “élèves- adhérents” (membres inscrits) se présentent pour participer aux manifestations de l’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF) dans une tenue vestimentaire décente et correspondant aux activités en cours et Traditions les guidant .

2. – Seules les tenues propres à l’exercice du Karate-Do (Karate-Gi) sont autorisées sur les “tatamis”. Elles doivent impérativement être en bon état et propres. Seuls les écussons et sigles identifiant les Clubs (Dojos) ou les école de référence (ou groupements d’appartenance sont autorisés.

3. – Les signes extérieurs ostentatoires de toutes natures sont prohibés. Sur demande particulière à caractère religieux, le comité sera appelé à statuer, pour autant que la discrétion soit quoiqu’il en soit garantie, et que la liberté de croyance des uns n’attente pas à la liberté de croyance des autres.

4. – Une attitude, un comportement et un langage préservant la pudeur de chacun (sexes, âges, cultures) sont de fait exigés de tous.

Art. 8 : Hygiène et sécurité (recommandations)

Avant de pénétrer dans les espaces d’évolution, les pratiquants ainsi que les visiteurs se déchaussent et déposent leurs chaussures aux endroits réservé à cet effet.

Les pratiquants veillent particulièrement à leur hygiène personnelle. A cet effet, mains et pieds sont lavés avant d’accéder aux espaces de travail, ongles des mains et des pieds sont coupés court.

En cas de maladies transmissibles, ils prennent les mesures adéquates pour prévenir tous risques de contamination, au besoin en s’abstenant de participer aux exercices .

Pour des raisons d’hygiène et de sécurité, l’accès des locaux d’évolution sont interdit aux animaux, même de compagnie. Chaque pratiquant est tenu de veiller, en tout temps, par un comportement adéquat, à la sécurité de chacun. En cas d’incident, chacun est tenu d’apporter aide et assistance (information, soins, appel de secours par exemple).

Art. 9 : Interdictions et prohibitions

1. – Dans le cadre des activités de l’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF), sont strictement prohibées toutes les substances illicites telles que décrites par les instances sportives internationales régissant les disciplines pratiquées, par le Comité International Olympique, et la loi en général.

2. – Sont aussi prohibés, dans l’enceinte des locaux ou lieux de pratique, l’usage du tabac et de l’alcool.

3. – En dehors des locaux de ces lieux les mineurs sont soumis aux règles légales en la matière et aux instructions de leurs parents.

4. – L’usage, la possession, le commerce ou la promotion de toutes substances stupéfiantes, sous quelque forme que ce soit, sont strictement prohibés dans le cadre de toutes les activités pouvant être liées à IBKAF, quelles que soient les légalisations civiles et tolérances dues à certains pays.

5. – Il est interdit d’introduire des armes de quelque nature dans les périmètres concernés par les activités de l’IBKAF.

Demeure réservé le cas des armes traditionnelles liées à notre pratique du KARATE-DO et ART MARTIAUX ASIATIQUES. Leur introduction et usage doivent alors faire l’objet d’une autorisation du Directoire Technique validée par Comité (voire par les organisateurs de manifestations spécifiques) .

Art. 10: Discipline et sanctions

1.- Le Comité de l’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF) veille à l’application du présent règlement, tant dans sa forme que dans son esprit.

2. – Il a toute autorité pour investiguer tout manquement, quelle que soit sa nature. A cet effet, le Comité Directeur (CD-IBK), et si besoin, le comite d’Etique (CE-IBK), voire le conseil des Sages (CS-IBK) peut entendre tout membre actif ou membre inscrit «élève- adhérent» au sujet d’un problème découlant de l’application du présent règlement. Les membres inscrits «élèves- adhérents» mineurs sont entendus en présence de leurs parents ou représentant légaux.

3. Après avoir entendu les personnes mises en cause (qui peuvent être assistées par leur enseignant ou responsable de groupe), conformément au statuts de l’ IBKAF, instances ad-hoc analysent en présence des les transgressions constatées et décident des sanctions applicables ou autres mesures adaptées .

4.- Toutes les sanctions une fois prononcées sont notifiées par écrit et motivées. Elles sont alors sans appel.

5. Les sanctions ne peuvent pas être d’ordre financier. Elles vont de la suspension de la participation à certaines manifestations organisées par l’association pour une durée déterminée, à l’exclusion définitive. L’IBKAF, se réserve si besoin un droit de dénonciation auprès des autorités compétentes.

Art. 11 : Préambule à la notion d’évaluation de niveau de compétence

L’évaluation de NIVEAU DE COMPETENCE et NIVEAU dans les principes et règles édictées par l’association, est basée sur un rapport mutuel de confiance et de respect entre les pratiquants de KARATE- DO et ARTS ASIATIQUES (membres personnes physiques et autres membres inscrits) et les Responsables techniques de l’ IBKAF. et les SENSEI (Maîtres, sachants, experts…) ou les SEMPAIS (anciens) de KARATE-DO et des RYU (écoles et ARTS MARTIAUX concernés.

Tout postulant se soumet à une telle évaluation de son propre chef, via son Club (Dojo) de référence et après accord de ses SENSEI (Maîtres, guides). Il reconnaît être en pleine connaissance des règlements y afférent et s’engage à le respecter.

Ces derniers composent une commission d’évaluation de compétence dont l’expérience, les savoirs et l’autorité sont reconnus par le postulant qui ainsi présente et soumet ses acquis et connaissances à ses pairs et accepte leur avis pour se positionner de façon relative, dans la hiérarchie des compétences en vigueur dans l’ IBKAF par rapport à ses condisciples.

Nota: de telles évaluations et classifications existent dans tous les milieux culturels, conservatoires, opéra, danse, troupes diverses etc.

La dite commission a le devoir d’évaluer le niveau requis , en conduisant une “séance-échange” révélant au mieux les compétences réelles de celui qui en matière de KARATE-DO et selon son RYU d’après un cadre-référentiel, dénommé règlement ( guide- canevas, adaptable selon divers critères complémentaires : âge, aptitudes naturelles, application, effort de progression, exemplarité.. etc.) et en préservant l’esprit d’entraide et d’harmonie correspondant à la notion de DO.

Précisions: un règlement général et des règlements spécifiques définissant le processus de ces évaluations et les pré-requis et contenus référentiels et exigentiels y présidant sera fourni par les instances techniques ad hoc (voir statuts). Il sera obligatoirement composé de façon à évaluer le GI et le SHIN de chaque postulant à évaluation (par une prestation technique et un travail de mémoire adapté au niveau de chacun).

Les titres et reconnaissance de niveau cumuleront, avec opportunité, les systèmes traditionnels et culturels KYUDAN et SHOGO (voir art. 11 bis).

Art. 11 bis : Evaluations de niveau de compétence (reconnaissance, équivalences etc.)

1.- Le Directoire Technique de l’IBKAF sur proposition de son rapporteurs -coordonnateur désigné , édicte les principes d’évaluation , les modalités de progression et les définitions des niveaux de compétence en vigueur , lesquels seront applicables après consultation participative de la CTIB-K, présentation au CD-IBK, et avis consultatif du CS-IBK (voir statuts).

2. – Un tableau récapitulatif de ces progressions sera établi . Des équivalences comparables à des graduations et titres divers décernés en matière de KARATE (DO) et ART MARTIAUX ASIATIQUES en général, par d’autres instances martiales (d’autres natures) peut être fourni à titre indicatif .

3. – Y seront joints des règlements généraux adaptés, établis par le DT-IBK, et la CT-IBK (spécifiques selon les Ryū et disciplines) définissent les conditions et contenus de ces évaluations de compétence.

4. – L’INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF) selon son objet, n’attribue aucun grade selon les définitions fournies par les instances sportives (voire olympiques) nationales, européennes et mondiales officiellement reconnues et protégés par délégation par les pouvoirs sportifs de tutelle (ministère, jeunesse et sport etc.). Forte de sa DEFINITION CULTURELLE (fidèle aux Traditions qu’elle respecte et selon ses statuts et règlements) elle s’honore d’EVALUER des NIVEAUX DE COMPETENCE “DAN-IBK” et de décerner et attester ces niveaux en fonction d’un tableau récapitulatif des progressions y compris DANSHA qu’elle établit (voir Art.11.2). Cela permet à chaque membre inscrit et pratiquant de KARATE-DO et ARTS MARTIAUX ASIATIQUES de se situer du point de vue compétence (étendue à toutes les valeurs défendue par l’association) au sein du groupe IBKAF ainsi constitué.

5. – L’IBKAF ne délivre aucun titre de professeur (ou d’autres titres et fonctions liées à des activités sportives). En revanche elle assorti les niveaux qu’elle reconnaît, de licences d’enseignements SHOGO (selon le modèle établi par la DAI NIPPON BUTOKUKAI). Elle considère que les niveaux successifs reconnus attestent au regard des Ryū des compétences pédagogiques traditionnelles relatives à la transmission des contenus “GIHO et SHINPO”

6. – Le Directoire Technique constitue au cas par cas, les commissions d’évaluation de compétence . 7. – Les décisions prises durant les évaluations de compétences sont sans appel.

8. – Des Niveaux estimés comme “Très supérieurs” (MENKYO KAIDEN, DOCTORAT, etc.) peuvent être évalués et décernés selon des procédures identiques, et si besoin avec le concours d’organismes ou de sachants, auxquels l’IBKAF pourrait faire appel, en leur reconnaissant autorité en la matière.

9. – Les pratiquants , personnes physiques “membres inscrits” ne peuvent se présenter à des évaluations de compétences qu’après demande écrite transmise via les “membres actifs” (leurs Clubs-Dojo d’appartenance) au directoire technique (DT-IBK), et après accord de ce dernier formulé via son coordonnateur.

10. – Les candidats à l’évaluation s’acquittent d’une taxe fixée par l’IBKAF. Cette taxe (qui permet l’organisation de l’évaluation et l’attribution des attestations de résultat) varie en fonction des niveaux auxquels le candidat aspire.

11. – IMPORTANT: VALEUR OFFICIELLE DES NIVEAUX ATTESTES ET TITRES ou DISTINCTIONS OBTENUS: les niveaux DAN-IBKAF, titres DANSHA-IBK ou SHOGO-IBK et autres distinctions possibles décernés par l’IBKAF sont obtenus par évaluation, relativement à la hiérarchie en vigueur au sein de l’association. Se recommandant de CULTURE et traditions socio-culturelles à caractère martial, ils sont officiels. Reconnus en son sein ou au sein des groupes et organismes qui reconnaîtraient le bien fondé des buts et objets de l’association et lui attribueraient dans ce champ d’action des mandats ou délégations ou reconnaissances spécifiques, ils sont de fait uniques et opposables aux tiers. Nulle personne ou instance ne peut arguer d’ambiguïté, de nullité, d’illégalité ou de tromperie pour en contester la valeur, l’attribution ou le port.

Nota: Les DAN-IBK et autres titres IBK sont exclusifs à l’IBKAF. Comme tous les grades et titres, quels qu’ils soient distribués dans le monde dans tous domaines, et de tous temps, n’attestent jamais de valeur absolue. Ils ne sont attribués que relativement à des règlements et à ceux qui les décernent .

12. – L’IBKAF peut également reconnaître des niveaux décernés par des organismes (Ryū, fédérations, groupements, associations etc.* avec qui, éventuellement, soit elle entretient des partenariats, soit elle a engagé divers accords) ou leur attribuer des équivalences. Dans tout autre cas, des graduations diverses en vigueur à l’IBKAF ne peuvent être reconnues et attestées par les instances IBKAF ad-hoc, qu’après que les postulants aient satisfait à une homologation dont les règles seront fournies par le Directoire Technique (DT-IBK) .

* Une liste de ces organismes, établie par le Directoire Technique (DT-IBK) et accord de la Commission Technique (CT-IBK), sera ultérieurement présentée par le rapporteur -coordinateur au Comité Directeur (CD-IBK), qui la publiera de façon officielle.

Ce Règlement Intérieur a été approuvé par le Comité Directeur (CD-IBK) de l‘INTERNATIONAL BUNKA KARATE-DO FEDERATION and ASIAN MARTIAL ARTS (IBKAF) le 19 décembre 2020 à Genève. Les dispositions du présent règlement sont donc strictement applicables au sein de l’IBKAF et opposables aux tiers à partir de cette date.

Pour le Comité Directeur CD-IBKF (IBKAF),

Le Président: Olivier DUPONT

Le Secrétaire Général: Pierre SIBILLE

Le Trésorier & Secrétaire Adjoint: Ronan LE DU

Règlement technique IBKAF

 

REGLEMENT GENERAL
 DES EVALUATIONS DE COMPETENCE

Préambule (rappel)

L’IBKAF est une fédération internationale, à caractère culturel, dûment déposée et reconnue comme telle par les autorités suisses du canton de Genève. Ses objectifs sont de permettre de se former à l’Art martial Okinawaïen (okinawanais) originel (TI, TO-DE, TO-TE KARA-TE), et de l’exercer, par une approche, une conception et une transmission spécifiques, actualisée, et vivante, n’omettant ni d’y inclure une place relative à ses racines chinoises, ni de le prolonger et compléter par ses importants développements japonais, empreints à la fois de «martialité» et du concept majeur et déterminant de “DO” (VOIE de connaissance de soi, de développement personnel, d’élévation psychique, de spiritualité).

Pour ce faire, l’IBKAF déclare et affirme que ces Arts Martiaux sont à la fois attachés à la culture propre aux pays qui les ont vu naître et progressivement se constituer, jusqu’à ce qu’on en connaît aujourd’hui, et ont généré à leur tour une culture spécifique résultant de leur propre histoire et de leur pratique séculaire.

Outre cette culture “BUNKA” et un respect de traditions socio-éducatives et comportementales (REISHIKI) y afférent, ils sont composés à la fois d’un efficient bagage technique “GI-HO”, très complet et complexe, quasi patrimonial, élaboré au fil du temps, et d’un héritage de valeurs morales et spirituelles “SHIN-PÔ”, qui encadrent et guident leur pratique, regroupant à travers des clubs ou associations (ou groupes de clubs ou de styles), des pratiquants d’écoles d’arts martiaux (Ryū) ou disciplines reconnues et agrées désireuses de coller au plus près à la tradition des arts martiaux asiatiques. Elle établit, pour ces “Ryū” et disciplines, des règlements pour que chaque pratiquant puisse s’exprimer librement au travers de sa pratique et présenter des évaluations de compétence en fonction de sa propre sensibilité.

La notion d’évaluations et de compétence: la pratique de l’examen, trop communément en vigueur dans les arts martiaux et sports de combats, décernant des “Grades”, par le biais d’un JURY (craint, souverain dans l’usage de ses “pouvoirs” et de l’application de règlements) privilégie la forme sur le fond. Chacun s’y conformant vient « réciter » une leçon apprise par coeur, souvent mécaniquement, tout en mettant en avant performance et habileté physiques, voire aptitude au show ou au politiquement correct. Il en ressort un jugement-sanction, positif ou négatif, basé sur un absolu sans appel, à caractère pseudo-objectif.

A contrario, l’évaluation de NIVEAU DE COMPETENCE est basée sur un rapport mutuel de confiance et de respect entre le disciple (élève-apprenti) et les responsables techniques de l’IBKAF, les SENSEIS des disciplines ou des Ryūs (Maîtres, sachants, experts) et les SEMPAIS (anciens) des Ryūs. Ces derniers composent une commission dont l’expérience, les savoirs et l’autorité sont reconnus par le postulant, qui ainsi présente et soumet ses acquis et connaissances à ses pairs et accepte leur avis pour se positionner de façon relative, dans la hiérarchie des compétences (grades) en vigueur dans l’IBKAF, par rapport à ses condisciples. La dite commission a le devoir de conduire une “séance-échange” révélant au mieux les compétences réelles de celui qui, dans sa discipline et son Ryū, d’après un cadre-référentiel dénommé règlement (guide-canevas, adaptable selon divers critères complémentaires: âge, aptitudes naturelles, application, effort de progression, exemplarité, etc.) se soumet de son propre chef à cette évaluation, et de le guider en préservant l’esprit d’entraide et d’harmonie correspondant à la notion de DO.

Conditions générales de présentation :

Chaque postulant devra fournir les pièces administratives suivantes:

– Un certificat médical d’aptitude à la pratique du Karate-Do, ou de la discipline martiale concernée. Ce
 certificat doit être établi conformément aux lois en vigueur.

– Une attestation du temps de pratique conforme à celle prévue dans les règlements (voir chapitre concerné)

– Une attestation d’appartenance au Ryū (ou écoles propres à chaque discipline) le parrainant

– Le Passeport et les licences IBKAF

– Pour les nouveaux adhérents, une certification prouvant le Dan ou le Kyū dont ils se prévalent.

D’autre part, avant de pouvoir se présenter à une évaluation, chaque candidat devra avoir participé à un 
minimum de 2 stages préparatoires régionaux, nationaux ou européens.

Conditions d’âge :

– Pour se présenter à l’évaluation du SEITO-SHODAN, les candidats devront être âgés de 16 ans au jour de
l’examen et être ceinture marron depuis au moins 1 an.

– Pour se présenter à l’évaluation du SHODAN, les candidats devront être âgés de 18 ans au jour de l’examen et être ceinture marron depuis au moins 1 an ou être titulaires du SEITO SHODAN.

– Pour se présenter à l’évaluation du NIDAN, les candidats devront avoir l’âge minimum de 20 ans au
jour de l’examen (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour se présenter à l’évaluation du SANDAN, les candidats devront être âgés de 23 ans au jour de l’examen (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour se présenter à l’évaluation du YONDAN, les candidats devront avoir l’âge minimum de 27 ans au
jour de l’examen (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour se présenter à l’évaluation du GODAN, les candidats devront avoir l’âge minimum de 35 ans au jour de l’examen (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour se présenter à l’évaluation du ROKKUDAN, les candidats devront être âgés de 42 ans au jour de l’examen (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour prétendre au niveau de SHICHIDAN, les candidats devront avoir l’âge minimum de 50 ans au jour de la présentation devant la CEHDIBK (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour prétendre au niveau de HACHIDAN, les candidats devront avoir l’âge minimum de 58 
ans au jour de la présentation devant la CEHDIBK (ou à défaut dans l’année en cours *)

– Pour prétendre au niveau de KUDAN, les candidats devront avoir l’âge minimum de 65 ans 
au jour de la présentation devant la CEHDIBK (ou à défaut dans l’année en cours *)

Nota : CEHDIBK signifie “Commission Européenne des Hauts DAN IBK”

, * “dans l’année en cours”: à l’appréciation de la commission, avec moins de 6 mois pour l’échéance d’âge.

Temps de pratique entre chaque évaluation de dan et grades équivalents

Ce temps de pratique, attesté par le passeport IBKAF, ne peut être inférieur à:

– 3 ans pour prétendre au passage du SHODAN (ou 1 an de SEITO-SHODAN)

– 2 ans entre le passage du SHODAN et celui du NIDAN

– 3 ans entre le passage du NIDAN et celui du SANDAN

– 4 ans entre le passage du SANDAN et celui du YONDAN

– 5 ans entre le passage du YONDAN et celui du GODAN

– 7 ans entre le passage du GODAN et celui du ROKKUDAN

– 8 ans entre les autres graduations supérieures; toutefois, concernant SHICHIDAN, HACHIDAN 
et KUDAN, la CHDIBK, après examen du dossier des postulants, pourra autoriser une réduction de ces durées pour présentation de l’évaluation comportant la partie technique, l’entretien qui le complétera, et le mémoire obligatoire (à fournir 6 semaines avant).

Nota: pour les SEITO-SHODAN, il faut avoir obligatoirement 3 ans de licence et 1 an de premier Kyū.

Bonifications de temps et d’âge

Sur recommandation du Conseil des experts, certaines bonifications pourront être accordées à titre
 exceptionnel à des pratiquants dont la moralité et les compétences sont reconnues et qui témoignent par leur rayonnement (recherches et actions pour le développement des arts martiaux) des qualités prônées par notre fédération.
 Cette bonification ne pourra jamais être supérieure à la moitié du temps normal requis entre chaque évaluation.

Hauts niveaux (ROKKUDAN et +)

Pour pouvoir accéder au niveau de ROKKUDAN (et /ou: KODANSHA, qualification-titre KYOSHI) le candidat doit :

– Justifier d’un minimum de 25 ans au niveau de ceinture noire

– Satisfaire aux épreuves dédiées

– Présenter un mémoire
, et ceci quelles que soient ses possibilités de bonification et pour autant qu’elles n’aient été utilisées qu’une fois.

Après étude du dossier, la CHDIBK décide de l’acceptation ou du refus de celui-ci.

Important 

A partir du niveau de ROKKUDAN (et qualification-titre de KYOSHI), le comportement, le rayonnement, le dévouement sous toutes ses formes à la cause des KORYU, du Karaté-do, des Arts Martiaux Traditionnels et des disciplines d’origine ou dérivées, la recherche, les connaissances techniques, historiques et philosophiques, sont des conditions indispensables et essentielles que le collège des experts des Ryūs (ou disciplines IBK), le Directoire Technique Européen et la CHDIBK prendront en compte.

Programme des évaluations de DAN-IBK

1 – REGLES COMMUNES

Les évaluations de niveau sont constituées de 4 modules:

Module 1 : Histoire et philosophie du KARATE-DO (et de l’école de référence présentée lors de l’évaluation) ou de la discipline pratiquée.

Selon le niveau auquel le candidat aspire, les connaissances relatives à ce module devront être de plus en plus complètes et détaillées et devront être étendues à d’autres écoles que celle pratiquée.

Ainsi devront pouvoir être plus ou moins explicitées: les origines, les composantes Okinawaïennes, les “évolutions” (modifications) japonaises, ou celles liées à d’autres origines selon la discipline présentée. Les raisons de ces évolutions, les apports ou les réductions apportées … Les maîtres significatifs et emblématiques …. Les courants, styles, et écoles … Leurs composantes, leur philosophie et buts ….

Les rapports de l’Art Martial à l’environnement culturel, socio-économique et politique existant aux différentes époques de sa diffusion, devront être également connus (selon le niveau de l’évaluation), à savoir:

1.1 – Les préceptes du code du BUSHIDO… (et le pourquoi de ce code quasi apocryphe ?..)

On soulignera toutefois que le Karate d’origine (TODE), comme d’autres disciplines, ne sont pas des BUJUTSU, mais sont héritées pour le Karate d’origine, entre autres du BUBISHI chinois, et que sa reconnaissance par la DAI NIPPON BUTOKU KAI est purement conjoncturelle et politique… Dès cet instant, on décida de lui appliquer aussi ces préceptes…Le SHURITE ayant fait siens certains principes du sabre JIGENRYU du clan SATSUMA, à l’époque où l’étiquette du BUSHIDO n’existait pas (1602).

Quoiqu’il en soit, on considérera que les Arts martiaux pratiqués, reconnus par l’IBKAF et se référant au “DO”, se doivent de respecter un tel code, une “étiquette”, ou des préceptes et règles éthiques, ou valeurs similaires.

1.2 – Les conceptions, objectifs et composantes diverses de l’Art Martial: chaque discipline doit pouvoir clairement énoncer ces principes

A titre d’exemple: Pour le “KARATE”, du WUSHU au KARATE-DO en passant par le TI, puis le TODE/TOTE et le RYUKYU GOSHIN KEMPO JUTSU et les 3 composantes fondamentales: défense personnelle, Santé, Socio-Culturelle (philosophie !) et Art de Vie…

– Les différents états possibles de développement philosophique et spirituel (Voir chapitre “MENKYO”) d’un Pratiquant de BUDO, ou disciplines martiales reconnues par l’IBKAF, les aspirations qui y président et les attentes qui en résultent …

– Il conviendra, sans tomber dans des élucubrations pseudo-philosophiques, de dégager entre autres les 3 degrés relatifs à la notion de respect et d’“HARMONIE”: harmonie avec soi même, harmonie avec un partenaire, harmonie avec l’environnement universel…. La notion d’harmonie peut se décliner sur les vecteurs SHIN, GI, TAI.

Module 2: KATA (ou enchaînement type spécifique à une discipline)

Un pratiquant d’art martial ne peut être jugé sur la quantité; la qualité de sa présentation est essentielle et le “ savoir beaucoup” est souvent synonyme de “connaître rien”. Nous nous référerons donc à la notion de “ITO KATA SAN NEN” que l’on retrouve même dans les arts martiaux chinois en limitant leur nombre à 2 Katas (ou enchaînements types spécifiques, si certaines disciplines n’en possèdent qu’un).

Cette présentation et prestation doivent quoi qu’il en soit faire appel à :

2.1 : SHIN : la connaissance étymologique et historique du Kata (ou de l’enchaînement type) connaissance de: origine, Maître fondateur, ou Maître de référence, évolution du-dit Kata (ou de l’enchaînement type).
 Pratiquer, démontrer un KATA (ou un enchaînement type) peut aussi se dire “FAIRE KATA”: c’est à dire s’appliquer au mieux à une exécution réaliste par la concentration, la visualisation et la transcription des principes et des situations y contenus, mais aussi avoir la capacité à vivre le moment présent et de produire une création personnalisée éphémère, dans l’instant, sur un schéma donné.

2.2 : GI : l’Analyse du Kata (ou de l’enchaînement type).

GI : Signification, sens, rôle du kata (ou de l’enchaînement type) et présentation des principes techniques qui y sont contenus.

On veillera à expliciter les applications, non fantaisistes, des séquences et techniques du kata (ou de l’enchaînement type) en exécutant le BUNKAI :

  • Découpe correcte / isolation des principes et des séquences d’attaque- défense (TORI- UKE) y contenus
  • Stratégie inspirée du kata (ou de l’enchaînement type) et applications possibles en Kumite Nota: Les BUNKAI devront être des applications réalistes que le candidat ne devra pas “découvrir ou inventer” au moment de l’évaluation, mais dont il devra avoir parfaitement la maîtrise.
  • TAI : présentation du Kata (ou de l’enchaînement type) dans la forme propre de l’école en respectant les principes techniques du Ryū (postures, enracinement, appuis, exactitude des enchaînements, bonne forme des techniques etc.).
  • Par ailleurs on privilégiera la capacité à transcrire dans l’espace le sens des principes techniques contenus dans les successions et séries de mouvements du KATA, (ou de l’enchaînement type) plutôt que l’ exécution esthétique des techniques elles mêmes. Nota (Spécifiquement pour le Karate-Do): le Karate-Do, contrairement au Karaté moderne axé sur la compétition et l’exercice sportif, et bien que les notions d’engagement (CHAKUGAN), mais aussi d’équilibre, de stabilité, de coordination, de rythme, de puissance, de respiration, de présentation et d’exactitude du diagramme du kata (EMBUSEN) et des techniques contenues, soient prises en compte dans l’exécution du Kata, ce sont les critères ci avant numérotés qui primeront. A travers le kata (ou l’enchaînement type) c’est plus la connaissance du contenu que l’habileté gymnique qui doit être évaluée.
  • IMPORTANT : Certaines écoles et les Ryūs de Karate-Do, comportent des enchaînements d’initiation, ou des katas de Ryus. Ils ne sont pas demandés dans les évaluations “Dan IBK” mais doivent être connus et les commissions d’évaluations peuvent si besoin demander qu’on s’y réfère.

Module 3: KIHON

3.1: SHIN : Principes et techniques basiques et fondamentales du KARATE-DO (ou autres disciplines et Ryūs) en général: 
KIME (décision, détermination), KIJUTSU (maîtrise de l’énergie), unité corps esprit, etc.

3.2: GI : Principe de transfert de masse. Connaissance des principes et techniques de l’école de référence, illustrée par les techniques dans les katas présentés.

3.3 : TAI : Forme, enracinement, vitesse d’exécution, précision, explosivité, équilibre, etc.

ATTENTION ! On attirera l’attention sur les lois fondamentales de l’exécution des techniques martiales prônées en KATA (ou enchaînements types) en KIHON et en KUMITE, en particulier:

– Mettre la force dans le bas ventre et se déplacer avec détermination et décision

– Equilibre et égalité entre droite et gauche

– Notion du centre de gravité, des appuis et du déplacement coordonné du corps

– Méthodes respiratoires

Nota : Selon la progression constatée et l’évaluation souhaitée, les interrogations porteront sur :

– Les techniques et principes de base (différentes formes de TE WAZA techniques 
de mains,

– KERI WAZA techniques de pieds,

– DACHI -postures,

– UCHI, UKE etc.

– Des formes différentes d’une technique spécifique: diverses formes de SHUTO, de SEIKEN, de HAITO, d’URAKEN, de EMPI/HIJI-ATE (EMPI /HIJI-ATE NO KATA par ex) etc., de formes de pied

– Des techniques combinées, en connexion uni ou omnidirectionnelle, en opposition, en 
symétrie.

– Des notions de hauteur, de directions, de positionnement, déplacements, d’esquives (TAI SABAKI)

– Des notions de force et d’énergie, les possibilités et conditions de leur production et de 
toutes autres notions liées à la connaissance du corps, de l’esprit, à la science du comportement, qui pourront mettre en évidence l’étendue de son savoir.

– Les types de défenses

– Les déplacements et leurs directions TENSHIN HAPPO (8 directions)

– La règle des TROIS en général (3 distances, 3 hauteurs, 3 principes de parade: bloquer, dévier, absorber, etc.) et toutes autres règles fondamentales de pratiques martiales 
propres à chaque discipline.

– La Respiration correcte sans haleter

– La concentration sans crispation

Ces divers principes en KIHON (ou en présentation des techniques de base) doivent toujours faire appel aux notions SHIN, GI et TAI, sur lesquelles se fondent l’IBKAF.

 

Module 4 : KUMITE

Il consistera selon les niveaux espérés en une présentation comportant les composantes suivantes:

4.1 SHIN : 
Le contrôle des techniques (propre au DO), le ZANCHIN (vigilance), le KIME (décision, diriger le KI), le KIAI (AIKI: unifier rassembler le KI), la disponibilité (vacuité), la rapidité de réaction, le comportement, l’aptitude à se “défendre” primeront sur la performance physique.

 

4.2 GI :

Des formes traditionnelles de Kumite (mélange des techniques, confrontation, assaut divers codifiés ou non…) liées à la spécificité de chaque discipline, mais comparables entre elles, et répondant aux objectifs de l’IBKAF devront systématiquement être présentées, (sauf dispenses spéciales accordées par le directoire technique dues à la personnalité des candidats ou de certaines écoles).

Nota: pour le détail se référer aux règlements spécifiques à chaque discipline.

  • Pour toutes les disciplines, selon le niveau requis ou ambitionné ces formes de kumite ou autres formes similaires (confrontation, exercices en binôme, etc.) peuvent être présentées de façon différente pour partie ou en totalité et doivent intégrer progressivement ces diverses situations d’attaque, parade, riposte, contre, techniques simultanées, anticipation etc.

Nota: Les kumite traditionnels ou formes similaires (relatives à chaque discipline reconnues par l’IBKAF) sont des exercices d’assaut destinés à faire progresser ensemble les deux partenaires. Ils ne constituent pas un combat mais un échange destiné à la progression mutuelle.
Ainsi à titre d’exemple, pour le Karate-Do, ce qui devra être démontré ne devra pas se limiter aux seuls atemis (coups frappes) mais pourra en appeler à des techniques de saisies, luxations, immobilisations, projections, étranglements etc. pour autant qu’il reste en adéquation avec l’esprit et les formes du Karate-Do et les Ryūs d’origines ou dérivées. Il devra en être de même pour les autres disciplines afin de couvrir tout leur champ d’application.

 

4.3 TAÏ 

Présentation d’exercice fait d’explications et de démonstrations théoriques (avec partenaire) tendant, selon le niveau d’évaluation requis, à mettre en évidence la connaissance des principes de TORI et UKE, de IPPON “coup unique ou coup décisif” pour TORI comme pour UKE avec les critères d’efficacité définis dans chaque discipline, mais aussi et surtout, de distance de combat (MA) de timing et d’anticipation, d’adaptation à un partenaire (harmonie), de coordination, de fluidité et de souplesse (physique et mentale), de stratégie, de types de défenses et connaissance des effets qui en résultent, d’efficacité (connaissance des points “vitaux” sans interdiction de techniques, ni de hauteur).

 

Résultat de l’évaluation

Pour que l’évaluation soit validée, il faudra satisfaire sans dérogation aux exigences des 4 modules.

Le résultat de l’évaluation sera global, et non dissocié en unité de valeurs par module. En cas d’évaluation positive, aucun détail d’évaluation, et à fortiori aucune notation, ne seront fournis au candidat.


Par contre, pour les décisions négatives, un avis personnalisé, assorti d’un conseil en matière de pratique des disciplines concernées, sera fourni au cas par cas, au postulant et à son enseignant, par le responsable (voire par les membres) de la commission d’évaluation ou de l’expert référent, à l’issue de la session.

 

Important rappel du préambule 

Les séances d’évaluations de compétence ne sont pas des examens, et la commission d’évaluation n’est pas un jury, mais un collectif de référence, composé de SENSEIS, SEMPAIS, et “Sachants”, responsables au sein des arts martiaux IBKAF, selon la hiérarchie “MENKYŌ” et autres garants des savoirs dispensés et reconnus dans ladite association .

Leur décision n’est pas un jugement, et encore moins une sanction, mais un avis, collectif et subjectif, qui permet de situer le niveau du pratiquant, relativement à celui de ses pairs.

De ce fait, la commission d’évaluation tendra à faire régner durant les séances d’évaluation un climat de confiance, et de dialogue, permettant à chacun de présenter au mieux ses connaissances réelles. A la réponse automatisée, presque livresque, préparée, par des programmes d’examen trop détaillés, rassurant mais réducteurs, on privilégiera la mise en situation spontanée conjoncturelle et personnalisée.
 Les contenus d’évaluation (définis discipline par discipline) sont, avant tout, indicatifs et décrivent plus un champ de compétence auquel on fera appel durant l’évaluation, qu’un questionnaire systématique.

 

Précisions

  1. Le règlement et le contenu de l’examen sont identiques pour les hommes et les femmes.
  2. La commission d’évaluation tiendra compte, dans la prestation technique, de l’âge du candidat et de ses capacités spécifiques (différences, handicap…par ex..)
  3. Une évaluation positive permettant un changement de degré et de titre, ne représente pas la reconnaissance d’un savoir absolu, mais reconnaît un niveau de compétence et de prise de conscience
permettant à l’avenir d’accéder différemment au savoir, ou à d’autres aspects des connaissances relatives aux disciplines IBKAF concernée et aux Arts martiaux en général .

Chaque style ou école, en fonction de ses spécificités, possède un référentiel d’évaluation dont le contenu est, autant que faire se peut, équivalent en quantité et en difficulté aux référentiels des autres Ryūs; le SOKE (chef de file désigné et reconnu de l’école concernée ) et les experts référents préservent les orientations, buts et objectifs spécifiques et garants de l’essence de chaque discipline, style, école, courant de karaté ou art martial assimilé.

 

Attention !

Faire évoluer une pratique ne signifie pas dénaturer une école ou nier une (ou des) tradition(s) que l’IBKAF veut honorer et sur laquelle elle fonde ses valeurs .

 

 

REGLEMENT GENERAL
 DES EVALUATIONS DE COMPETENCE

Document établi par le Directoire Technique (DT-IBK) © 2021 – Tous droits réservé

Important: Ne peuvent se présenter aux évaluations de compétence que les licenciés IBKAF, membres de Clubs-Dojos IBKAF Officiels et, exceptionnellement, certains licenciés IBKAF adhérents de Clubs-Dojos IBKAF Inscrits, sous réserve d’accord des instances dirigeantes IBK. 

Statuts originaux en intégralité